Petite maman
jolie, laisse-moi m’asseoir près de toi, sur le petit banc que papa m’a
fabriqué, exprès pour moi. Je suis là, à tes pieds, pendant que tu couds. Je
joue avec le mètre ruban, cherche dans la boîte à coudre tout ce dont tu as
besoin, je suis à ton service, à tes ordres, à te plaire. Je suis à ma place.
J’aimerais tant que ce soit ma place.
Petite maman
gentille, sorcière vénéneuse. Tu m’as
voulue – pas voulue, pas née, morte, ou sinon, au pis-aller, garçon. Depuis, je
cherche désespérément comment trouver grâce à tes yeux. Je frémis dès que ton
sourcil se fronce. Tu es fâchée, mécontente de moi ? Mon univers
s’écroule, je ne suis plus rien.
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